Éditorial du Dimanche 7 décembre 2025

Préparez le chemin du Seigneur 

Jean- Baptiste, homme de la contestation, prophète, est à contre courant car  l’homme qui précède Jesus ne suit pas le chemin habituel. Au lieu de prêcher aux foules, il prêche au désert. Pour convertir le monde, il le fuit et…le désert se peuple.

Dieu veut que les hommes se comprennent, encore faut il qu’ils mettent le même sens sur les mots. Que d’incompréhension parce que les mots n’ont pas le même sens pour tous. Par exemple aujourd’hui, le mot paix n’a pas le même contenu pour un ukrainien, un français ou un américain. Que d’incompréhension, les mots véhiculent nos idées  avec tout ce qu’on a amassé comme désirs , souvenirs, déceptions. Tant qu’on n’a pas renoncé aux idées qu’on se fait sur les autres, à notre volonté de puissance, la paix et l’union sont impossibles. C'est ce que veut dire cette parole de Jean « Préparez le chemin du Seigneur , rendez droit ses sentiers » .

Pour que Dieu vienne, il faut d’abord commencer à réfléchir à ce qu’il attend de nous. On a pris l’habitude de se faire un Dieu à notre mesure, qui ne nous dérange pas trop.  Or ce que Dieu veut, c’est que nous changions notre façon de penser et de vivre. La conversion, c’est ce retournement complet de soi- même, c’est à ce moment que Dieu nous dérange quand nous prenons conscience du péché qui nous habite comme autant d’obstacles qui nous empêchent d’être vrais, les uns vis à vis des autres, de nous même et de Dieu. Ce qui est vrai au sujet de la paix entre les hommes est vrai également au sujet de Dieu et de sa venue dans nos vies. « Il ne suffit plus de se recommander d’Abraham. La foi ne se transmet pas comme un héritage, il ne suffit pas d’être le produit d’une éducation, d’une classe sociale, il faut produire du fruit. Il faut oser. Les enfants de la foi doivent naître de l’audace, c’est une création, une histoire en devenir. Le  désert doit fleurir. (Jean Debruyne) 

Tout dépend finalement de notre regard sur Dieu et de l’ouverture de nos cœurs à sa façon d’aimer. 

Françoise ZEHNACKER