Éditorial du Dimanche 26 octobre 2025
- igignoux
- 22 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 oct.
Mon Dieu, je m’abandonne à toi
Un seul lieu, le temple. Deux hommes sont là pour prier. Ils font leur devoir. L’un est pharisien, respectueux de la loi du temple, il se tient dans l’espace où se trouvent les juifs fidèles. . L’autre est publicain, considéré comme un profiteur puisqu’il prélève l’impôt pour l’occupant romain. Il se tient dans le lieu réservé aux païens, il est impur aux yeux de la loi. Dans leur attitude, rien de spectaculaire.
Bien sûr, nous nous sentons plus proches du pharisien, il fait son examen de conscience et il ne se trouve pas trop mal aux yeux de Dieu.Mais dans la Bible, le salut ne nous est pas offert en contrepartie de nos bonnes ou mauvaises actions, c’est dans la foi que nous nous découvrons déjà sauvés par la grâce de Dieu par son amour et nous nous efforçons ensuite d’agir en conformité avec notre état de pêcheurs pardonnés.
La primauté de la grâce, de l’amour gratuit de Dieu serait une idée universelle et non pas le règne du plus fort ou du plus puissant.
Sur terre, les choses se passent autrement, nous sommes plutôt obsédés par les idées du jugement soit pour se plaindre ou pour blâmer autrui que ce soient les hommes de pouvoir, les personnes engagées dans des associations sociales ou caritatives ou tous ceux ou celles qui ne partagent pas nos idées politiques ou religieuses.
Ainsi le mérite existe dans la pensée chrétienne mais il est de nature paradoxale. En venant vers Dieu nous avons les mains vides et c’est Dieu qui fait des pauvres humains que nous sommes des enfants riches de son amour parce qu’il nous a assez aimés pour prendre notre condition d’homme.
"Dieu fragile et désarmé, c’est la donnée la plus bouleversante, la plus neuve et la plus essentielle de L’Évangile." Maurice Zundel.
Dieu fragile qui se livre entre les mains de l’homme, l’homme désire le don de Dieu et c’est par cette grâce de la vie de la foi que nous recevons la Grâce de l’amour infini de Dieu.
À nous donc de ne pas nous ériger en juge des mérites de chacun, à nous d’accueillir, d’écouter, de consoler, de secourir les pauvres, les petits, les malades, à nous de nous aimer les uns les autres dans nos différences car comme dit l’Évangile
Celui qui s’élève sera abaissé, celui qui s’abaisse sera élevé.
Françoise Zehnacker




Commentaires