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Éditorial du Dimanche 18 Mai 2025

L’heure des choix

 

C'est le dernier repas de Jésus avec ses apôtres, le pain a été partagé, le vin est bu, la parole s’accomplit et les apôtres vont se retrouver seuls. Jésus le sait et il va à l’essentiel, un peu comme des parents donnent les dernières recommandations à leurs enfants qui vont se retrouver seuls pour la première fois.


L’absence est toujours un temps difficile, le temps des questions et des incertitudes. À la mort de Jésus, les premiers chrétiens vont se sentir trahis et délaissés, il faut beaucoup de temps pour se retrouver seuls.


Jésus avant de partir leur a laissé un seul conseil. Pas de consigne pratique concernant l’organisation de la communauté qui deviendra l’Église mais une seule directive: « Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » C est donc sur cela que doit s’appuyer notre foi.


L’usage du verbe aimer est infini dans la langue française, on aime sa famille , ses amis mais on aime aussi Bach et Wagner, Matisse et Picasso, on aime le sport ou la littérature , le poisson et le chocolat mais aimer comme Jésus nous a aimés? Qu’est ce que cela signifie ?


Cela est bien plus exigeant, il s’agit d’un vouloir profond de s’aider mutuellement à vivre. Le respect est important mais il faut passer du respect à la bienveillance, il s’agit de s’oublier soi-même pour aider un autre à s’accomplir, à devenir libre. Il faut réussir à aimer l’autre tel qu’il est, différent de nous. Il s’agit d’être solidaire dans le respect de l’autre.

Pour faire advenir un monde meilleur, un monde de justice et de paix, il faut y mettre le prix comme Jésus l’a fait avant nous. Le départ de Jésus creuse une absence qui est aussi un appel, c’est à nous maintenant d’agir si nous voulons être ses disciples, il convient de le faire à notre échelle: famille, communauté, Église, cité , il s’agit de donner de soi, de son temps, de sa vie, de son amour aussi.


« Le bonheur est toujours une rencontre; les autres sont une occasion concrète pour rencontrer le Christ Lui-même. À notre époque, l’évangélisation sera possible par contagion de joie et d’espérance…La tendresse n’est rien d’autre que cela, c’est l’amour qui se fait proche et concret. C’est utiliser ses yeux pour voir l’autre, utiliser ses oreilles pour entendre l’autre, pour écouter le cri des petits, des pauvres, de celles et ceux qui redoutent l’avenir…Après le regard,après l’écoute, il n’y a pas la parole. Il y a l’action. » ( Pape François dans son livre Espère)

 

Françoise Zehnacker

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