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Éditorial du Dimanche 11 Mai 2025

La Succession Papale et le Rôle de l'Esprit Saint

 

Au moment où je rédige cet éditorial, le nom du nouveau Pape n’est pas encore connu. Avec la mort du Pape François, comme avec la mort de tout Pape, l’Église est un peu orpheline ; elle perd celui qui, de manière affectueuse, porte le nom de père. En effet, si dans les premiers siècles les successeurs de Pierre gardaient leur nom de Baptême, c’est avec Jean II, en 533, que la coutume a commencé de prendre un nouveau nom lorsque l’élu était appelé à assumer la charge pontificale. Aujourd’hui, l’Église est en attente ; elle prie pour le Pape défunt et pour son Successeur car il lui manque celui qui est chargé de guider le peuple de Dieu au nom du Christ, le berger du troupeau, comme le dit l’Évangile de ce dimanche. En tant que Successeur de Pierre, le Pape a une lourde charge : maintenir l’Église dans l’unité autour du Christ, faire entendre la voix du Christ ressuscité, signe d’espérance, être comme la main, le regard et le cœur du Christ auprès de tous les hommes, maintenir la foi pure au message du Christ et à tout ce que la Tradition nous a livré. Il a la charge de faire en sorte que les catholiques soient véritablement disciples du Christ et missionnaires dans un monde à transformer, dans un monde auquel il faut redonner l’espérance. Les médias veulent faire la une et nous abreuvent de pronostics comme pour une élection politique ou un pari sportif. Ils sont comme ce que décrit Tolstoï dans La mort d’Ivan Illich, où parmi les personnages apprenant cette mort, il y a ceux qui sont tristes d’une telle disparition et il y a ceux qui se réjouissent car ils vont pouvoir être promus. Face à cela, il y a cependant un impondérable dans la vie de l’Église que les médias n’ont pas envisagé, c’est là présence et la force de l’Esprit Saint, que le Christ a laissé à son Église pour qu’elle puisse véritablement remplir sa mission, conformément à ce que le Christ lui a signifié. Sans l’Esprit Saint, en raison des hommes quels qu’ils soient, l’Église ne serait qu’une société comme une autre. Mais fondée par le Christ et sur le Christ qui l’assurée du don de l’Esprit Saint et qui en a donné la charge à un homme, à la fois pécheur et saint, elle repose sur le roc, que rien ne peut ébranler. Chaque jour de l’année, à toutes les Eucharisties, nous prions pour le Pape ; ce sera toujours notre première mission à son égard, notre premier geste d’affection pour lui et pour le don que le Christ nous a fait en sa personne ; nous devons aussi avoir à cœur d’être à l’écoute de ce qu’il a à nous dire, sûrs que ce qu’il nous dit vient de l’inspiration qu’il reçoit dans sa prière personnelle devant Celui qui l’a appelé à prendre une telle charge. Sans sa prière personnelle et la prière de toute l’Église, sans l’Eucharistie, la mission du Pape et la vie de l’Église perdraient leur pouvoir de dynamiser le peuple de Dieu et de lui transmettre la Bonne Nouvelle de l’Évangile que nous venons de célébrer : Christ est ressuscité pour le salut du monde.


F. DUTHEL

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