Éditorial du Dimanche 12 octobre 2025

Missionnaires de l’espérance

Le dimanche 12 octobre, commence la Semaine Missionnaire Mondiale, qui durera jusqu’au samedi suivant. La bienheureuse Pauline Jaricot (1799-1862) est à l’origine de cette Semaine et de la quête pour les missions. A l’âge de dix-sept ans, elle tourne le dos à sa vie mondaine et s’associe avec de jeunes ouvrières des usines de son père pour collaborer à la propagation de l’Evangile par la prière et l’animation missionnaire.

En quoi cela nous concerne-t-il ?

Un missionnaire, il y a cinquante ans, c’était d’abord un prêtre originaire d’un pays occidental qui allait prêcher l’Evangile dans des pays du tiers-monde pour que ses habitants se convertissent au christianisme. De tels missionnaires existent encore. Ils sont soutenus par les Œuvres Pontificales Missionnaires, présentes dans plus de cent quarante pays, à qui sont destinées les quêtes du dimanche 12 octobre. En plus de notre argent, nous pouvons les soutenir par nos prières.

Mais la mission ne se réduit pas à cela, et nous sommes tous invités à être missionnaires par notre façon de nous comporter là où nous vivons. Notre archevêque nous le rappelle souvent. En particulier, en étant missionnaires de l’espérance.

Notre monde passe par des épreuves difficiles. La vie politique en France est chaotique. Nous n’avons toujours pas de gouvernement ce 10 octobre ; les prisons de notre pays sont surpeuplées. La vie internationale n’est guère plus rassurante. Les Ukrainiens souffrent quotidiennement en raison des ambitions de leur grand voisin russe. Plus loin de nous et de nos journaux, les Soudanais vivent constamment dans le drame. Dans La Croix l’Hebdo de dimanche dernier, l’historien Vincent Lemire, spécialiste de l’histoire du conflit israélo-palestinien, avouait : « J’ai l’impression d’être un urgentiste de l’histoire. »

Devons-nous nous résigner à ces situations ? Non. Un vrai disciple de Jésus ne désespère pas. Pour lui, comme le chantent les scouts, « même le plus noir nuage a toujours sa frange d’or ». Nos communautés chrétiennes, par leur façon de vivre, d’accueillir les petits, de prier, ont pour mission de montrer qu’une autre existence est possible. Faisons nôtre cette prière de Pauline Jaricot : « O Christ, Fils bien-aimé du Père, que nos communautés chrétiennes puisent dans la grâce du mystère pascal et des sacrement la force de l’Esprit Saint pour devenir, à ta suite, missionnaires de l’espérance parmi les peuples. »

P. Michel Quesnel