"La puissance des Paraboles"
Le mot Parabole signifie littéralement « lancer à côté ». Jésus raconte une histoire courte compréhensible pour tous mais qui ne se termine pas selon la logique humaine attendue. Elle nous suggère un autre sens et c’est à nous de le chercher, si nous le voulons.
Dans une société qui bouscule souvent nos convictions profondes, dans une société où la religion semble en perte de vitesse, nous nous posons souvent la question: la Bonne Nouvelle confiée à L’Eglise a t elle rendu l’humanité meilleure et l’Evangile a t il une importance dans les choix du monde actuel?
Les deux paraboles de l’Évangile de ce jour répondent au doute et au découragement qui nous assaillent parfois.
La première met en scène un paysan, il a semé mais le reste ne lui appartient plus, il faut attendre, il faut faire confiance, la moisson sera modeste ou abondante, il aura fait son travail. La Parole de Dieu semée dans notre cœur a besoin de temps pour donner des fruits, Dieu croit en nous, il prend patience. Il faut faire de même.
La deuxième parabole délivre aussi un message encourageant: la graine de moutarde, si fine et si légère emportée par le vent finit par donner une plante vigoureuse, refuge des oiseaux. Qu’est ce que cela signifie ? Jésus est né pauvre, dans une étable, il n’a prêché que trois ans, il a eu peu de disciples et pourtant ! Sa Parole a donné naissance à l’Église, Église du partage, Église du refuge des pauvres et des oubliés, Église aux quatre coins de l’Univers.
L’avènement du règne de Dieu dépasse donc la logique humaine
« Jésus fut comme la graine jetée en terre, passant par la mort pour entrer dans la Vie et en lui, seul et abandonné de tous, se trouvait la source du dynamisme qui ouvre le Royaume de Dieu. »
( Jean Michel Maldamé « Grandeur de l’homme précaire ».)
Alors faisons confiance à Dieu, semons avec patience sans avoir peur, semons là où nous sommes pour que le monde devienne meilleur, il y a en chacun de nous un dynamisme qui n’est rien d’autre que l’Esprit Saint donné par le Ressuscité.
F. Zehnacker
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