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Edito du 19 novembre : « Les saints de la porte à côté »

Le talent c’est d’avoir envie de faire quelque chose( Jacques Brel ).

Ils sont trois employés à qui le patron confie ses biens avant de partir en voyage. Le patron ici, c’est Dieu. Il risque son argent sans restriction . Il aurait pu mettre quelques capitaux dans un paradis fiscal. Mais non, il donne tout. Les deux premiers serviteurs prennent eux aussi des risques et ils réussissent , quatre talents rendus pour deux confiés, dix talents pour cinq : cent pour cent d’intérêt Il n’en est pas de même pour le troisième qui se contente de rendre ce qu’il a reçu. Manifestement avec l’absence du maître, la peur de mal faire l’a empêché d’agir. Pourquoi le maître que nous pensons bon et compréhensif est-il si en colère ?

La réponse à cette question donne le sens de cette parabole.

La réaction du maître est violente non parce qu’il n’a pas gagné d’argent mais parce que le serviteur ne s’est pas mis au travail pour faire fructifier le talent qui lui était confié. Le mot « talent » signifiait à l’origine une unité de poids servant à mesurer l’argent, à l’heure actuelle c’est une aptitude particulière que l’on cultive.

Ainsi, ce que le serviteur a pris pour un prêt était en réalité un don. Ayant une image faussée de son maître, il s’est privé de collaborer avec lui. Il refuse ce qu’on appelle parfois la dynamique de la Grâce, c’est à dire de croire en la bienveillance, en la faveur que Dieu nous accorde et qui transforme l’esclave que nous sommes en homme debout. La foi n’est pas une sagesse, c’est une vie , la foi n’est pas une certitude, c’est un pari que l’on décide de jouer avec Dieu.

Dieu veut simplement qu’on utilise au mieux nos talents ,si modestes soient-ils , il ne veut pas faire de nous des super-héros mais plutôt, comme le dit le pape François dans son exhortation apostolique sur la sainteté « des saints de la porte d’à côté »

« J’aime voir la sainteté dans le patient peuple de Dieu, chez ces parents qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants, chez ces hommes et ces femmes qui travaillent pour apporter le pain â la maison, chez les malades, chez les religieuses âgées qui continuent de sourire. Dans cette constante à aller de l’avant chaque jour, je vois la sainteté de l’Église militante. C’est cela la sainteté de la porte d’à côté, de ceux qui vivent proches de nous et qui modestement sont un reflet de la présence de Dieu ».

Alors n’ayons pas peur, mettons nous au travail, sachons utiliser pour le bien de tous, les talents que chacun d’entre nous a reçus.

Françoise Zehnacker

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