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Éditorial du Dimanche 1 Juin 2025

Celui qui aime son frère demeure dans la lumière

 

Depuis le dimanche 25 mai, nous lisons dans le bréviaire la 1ère épître de Jean et, lundi dernier, je tombais sur cette phrase qui mérite qu’on s’y arrête : « Celui qui aime son frère demeure dans la lumière » (1 Jn 2,10). Autour de nous, nous sont donnés de superbes exemples de personnes ou de groupes qui aiment leurs frères humains et qui illuminent nos existences.


Dans la bande de Gaza, la paroisse catholique, qui est pourtant dépourvue de moyens comme le reste de la population, accueille et soutient environ cinq cents gazaouis de toutes religions qui ont été blessés et mutilés par les bombes israéliennes, et qui seraient certainement destinés à des souffrances atroces et à une mort imminente sans cet élan de solidarité.


Je reviens d’un voyage dans les pays baltes et en Finlande. Ces quatre pays manifestent magnifiquement leur solidarité envers l’Ukraine. Des drapeaux ukrainiens ornent les monuments publics aux côtés des drapeaux nationaux ; et même, à Helsinki (Finlande), un seul drapeau flotte au sommet de la façade de la gare, le drapeau ukrainien. A Tallinn (Estonie), devant l’ambassade de Russie, un panneau d’une vingtaine de mètres de longueur a été placé par la municipalité ; il est là pour que les habitants manifestent leur soutien, par des écrits ou des dessins, envers les pays opprimés par le dictateur qui règne sur le pays le plus étendu du monde, géant de l’Europe de l’est et de l’Asie du nord. Une voiture de police est là en permanence ; elle veille pour que tout cela se passe dans l’ordre et que les personnes qui écrivent ou dessinent sur ce panneau ne soient pas inquiétées.


Dans ces différents pays existent des musées et des mémoriaux de la Shoah, pour rappeler aux habitants et aux touristes que les violences perpétrées par les nazis envers les Juifs au cours de la seconde guerre mondiale sont inacceptables. Celui qui hait son frère demeure dans les ténèbres.


Dans un pays comme le nôtre, qui bénéficie d’une réelle prospérité matérielle et d’une paix politique, nous avons beaucoup à apprendre de ces pays sur lesquels plane un danger, et qui réagissent par des gestes de solidarité exemplaires.


Nous trouvons tous que la Parabole du bon Samaritain est une des pages d’évangile les plus riches de sens et les plus suggestives. Comment traduisons-nous cette admiration ? Quels gestes accomplissons-nous qui ressemblent à ceux du Samaritain ?


Comment aimons-nous nos frères ? Tous nos frères ?...

                                                                                                          P. Michel Quesnel    

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